d’après les documents de la collection de M. Régis Delhomme
d’après un article de M. Marc Bertrand – 23/10/2012

La marque BFG doit son nom aux initiales des concepteurs de la moto : Louis Boccardo, Dominique Favario et Thierry Grange. A noter cependant que lors du développement de ce qui devint la BFG «définitive», Louis Boccardo ne faisait plus partie de l’équipe.

Le « bureau d’études » de BFG SA assura la conception de la boîte de vitesses, ainsi que celle du pont arrière et des fonderies correspondantes. Le moteur d’origine Citroën (GSA) a bénéficié de nouveaux accessoires visant à améliorer les aspects esthétiques et fonctionnels: de nouveaux caches culbuteurs en alliage coulé, allumeur et pompe à essence d’origine (situés en bout d’arbres à cames sur la voiture) remplacés sur la moto par un allumage électronique Intégral et une pompe électrique immergée dans le réservoir d’essence en plastique soufflé.

Les équipements de la BFG sont ceux d’une moto de grand tourisme : transmission acatène, carénage intégral garantissant une grande protection, tableau de bord « Jaeger » dérivé de l’automobile Renault R5 Alpine offrant les indications habituelles, (point mort, zone rouge, etc.…).

Le moteur de la BFG lui confère des qualités indubitables de grande routière, disposant de son «couple» automobile maximum dès les premiers tours moteur.

La production des BFG dans l’usine de la Ravoire (Chambéry) fut d’environ 400 modèles de 1982 à fin décembre 1983. A partir de 1984 l’usine MBK de Saint Quentin reprit la fabrication et produisit, jusqu’en 1988, environ 150 machines…

L’année suivante, le stock de pièces « usine » fut cédé à « l’Atelier Précision », fabricant de side-cars « à l’ancienne » du Nord de la France, aujourd’hui disparu. L’Atelier Précision assembla quelques dizaines de machines…

En 1996, l’Atelier Précision ayant cessé son activité, le stock de pièces fut racheté par le Moto Club BFG, qui assure désormais l’approvisionnement en pièces de rechanges, tandis que la production des BFG est désormais belle et bien terminée.

Endurante, fiable, bien pensée, la BFG 1300 aura été un météore dans l’histoire de la moto française… mais aussi un regret. Car si elle avait eu le temps de gommer ses défauts de jeunesse, elle aurait pu tenir la dragée haute à la concurrence des GT européennes et japonaises. Il suffit d’essayer l’une d’entre elles pour s’en convaincre.

Lors du 72e Bol d’Or sur le circuit de Magny-Cours les 13 et 14 septembre 2008, une BFG 1300 de 1983 ouvrait la piste en compagnie de vingt-quatre autres motos « historiques » à l’initiative de la Mutuelle des Motards, qui célébrait ses vingt-cinq années d’existence. Cette grosse GT française équipée du moteur de Citroën GSA, fabriquée à 2,5 millions d’exemplaires de 1970 à 1986 roulait fièrement dans sa robe rouge. Il y a bientôt quarante ans, elle a représenté davantage qu’un espoir dans le renouveau de la moto française et faisait rigoler ceux pour qui la bécane est synonyme de sport et de performances.

“Une meule de flic avec un moteur issu d’une caisse de père de famille” entendait-on dire? Vilain “petit” (mais en fait gros) canard des années 1980, la BFG est aujourd’hui une curiosité voire une pièce de collection. Raison de plus pour la garder, la restaurer et rouler avec.

Le 26 juillet 2023, le journal Les Nouvelles Versailles écrit un article sur la BFG que vous pourrez retrouver complet bientôt. En attendant, découvrer cet extrait :

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